Une cinéaste se voit remettre le "Louisiana Film Prize"
- New Niveau
- 18 nov. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 juin 2021
Ce qui suit est la traduction d’un article publié le 16 novembre 2020 dans le journal The Advocate. Pour lire l’article complet en anglais, cliquez ici.
Traduction : Rudy Bazenet pour New Niveau.

Photo : Jimi Covert
Lorna Street Dopson a longtemps eu « du mal à s’approprier son rôle de mère ». Sa dépression post-partum la conduisait sans cesse à se comparer, souvent à son détriment, à d’autres mères, aussi bien dans des films que sur les réseaux sociaux.
« [Mon compagnon] Jimi [Covert] m’a dit : "Tu n'es pas la seule" », nous a expliqué l’actrice, scénariste et réalisatrice installée à La Nouvelle-Orléans.
Elle a alors mis le confinement à contribution pour écrire et réaliser un court-métrage de 15 minutes intitulé « Projet post-bébé sans titre ». Le film, filmé en juin dernier en seulement 4 jours, nous plonge sans filtre dans la vie d'une jeune maman, confrontée à des disputes de couple, ou encore à des problèmes de vergetures et de périnée.
« Je me sens bien sûr très proche de mon personnage », explique Dopson. « J’ai fait quelques ajustements mais le film correspond globalement à mon expérience. Partager ce type d’expérience a un côté terrifiant. J’ai peur d’être vue comme une mauvaise mère ».
Les critiques des spectateurs ont toutefois été très largement positives. Dopson est ainsi devenue la première femme cinéaste à obtenir le Louisiana Film Prize, obtenant à cette occasion une récompense de 25 000 dollars. Son film a également été présenté en sélection officielle au Festival du Film d’El Dorado.
« Tout s’est parfaitement aligné. La pandémie a été à la fois une bénédiction et une malédiction. » nous a expliqué Dopson. « Je suis toujours suivie pour dépression post-partum mais je souhaite dire à toutes les mères et futures mères qu’elles n’ont pas à ce sentir coupables ou honteuses, quelles que soient les choses qu'elles ressentent ».
Comments